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anatomie d'un pinceau

Anatomie d’un Pinceau

Bonjour les artistes!

Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur l’anatomie d’un pinceau, ce qui va nous permettre de comprendre les différentes qualités, et donc les différents prix. Je vous expliquerai ensuite quel type de pinceau convient pour quel type de peinture. Et enfin, nous apprendrons comment entretenir son pinceau pour le faire durer le plus longtemps possible!

Tout d’abord, un pinceau est composé de trois éléments, que nous allons détailler ensemble:

  • les poils
  • la virole
  • le manche

Anatomie d’un pinceau: les Poils

anatomie d'un pinceau
pinceau raphaël petit gris 803 n°4

Les poils sont bien sûr la partie maîtresse du pinceau! Il en existe toutes sortes de types, naturels (poils d’animaux), comme synthétiques (matières plastiques). Les poils sont rassemblés en touffe d’un diamètre plus ou moins grand, d’une longueur plus ou moins importante, selon le pinceau voulu. Ils sont liés ensemble et insérés dans la virole, dans laquelle ils sont collés.Les poils les moins chers sont les soies de porc, beige clair et rigides, assez rêches. La soie de porc absorbe un peu l’eau, et marque souvent la peinture. Les poils les plus chers sont les martres kolinsky, issus de la queue d’une espèce particulière de belette (également appelée vison de Sibérie), d’une excellente nervosité, et d’une bonne capillarité. Entre les deux, on trouve des poils de toutes qualités, de différentes rigidités et souplesses, plus ou moins absorbants, selon les goûts et les techniques de l’artiste!
Les poils naturels utilisés pour les pinceaux sont majoritairement issus des queues de différents animaux d’élevage, dont les peaux servent à faire des manteaux. À noter que les États-Unis sont les derniers à avoir rejoint la liste des pays interdisant les fermes d’élevage d’animaux à fourrure, ce qui impacte donc la production des pinceaux par ricochet. À l’heure actuelle, le synthétique est loin d’avoir des propriétés proches des capacités des poils naturels.

Anatomie d’un pinceau: la Virole

anatomie d'un pinceau
pinceau en martre kolinsky

La virole est la partie qui relie les poils au manche. Très souvent métallique, elle est sur certains pinceaux en plume d’oie. La majorité du temps, la virole est un tube en métal inoxydable, qui va donc résister à l’humidité sans rouiller. Sur certains pinceaux moins chers, elle peut être formée d’une plaque soudée sur elle-même, d’un métal de qualité moindre.La virole est ensuite fixée sur le manche en la pinçant profondément sur le manche.

Anatomie d’un pinceau: le Manche

Le manche est donc la partie longue du pinceau, par laquelle on le tient. Le manche est parfois fabriqué en plastique, plus souvent en bois, peint, teinté, vernis ou brut. Un manche en plastique aura l’avantage de mieux résister à l’humidité, mais sera bien plus rigide, et la virole pourra ne pas tenir dessus. Le bois, de par sa texture plus souple, permettra à la virole d’être mieux fixée.Il vaut mieux éviter les pinceaux en bois brut ou seulement peints, car le bois va gonfler à l’humidité, et la virole risque donc de se déchausser. Privilégiez donc des pinceaux au manche impeccablement vernis!

Il existe en deux longueurs, selon la posture de l’artiste et le format de la toile. En effet, on utilise des pinceaux à manche long lorsqu’on travaille debout, souvent sur grand format. Le pinceau devient le prolongement du bras de l’artiste et permet une grande amplitude de geste. Les pinceaux au manche courts servent eux aux plus petits formats, où l’artiste travaille assis en bougeant essentiellement le poignet; ce qui permet d’éviter de se mettre le pinceau dans l’œil!

anatomie d'un pinceau
gamme de pinceaux ronds Kaerell de Raphaël synthétiques pour l’acrylique

Quel pinceau pour quelle peinture?

Maintenant que l’on sait tout sur l’anatomie d’un pinceau, je vais vous expliquer quel type de pinceau nous allons utiliser pour quelle peinture: Les poils synthétiques vont essentiellement servir pour les peintures elles aussi synthétiques, comme l’acrylique. En effet, ces peintures sont à base de différents types de résines, qui glisseront mieux sur les poils synthétiques, sans les engorger et finalement, les encrasser de manière irrémédiable. Les poils naturels vont servir aux peintures dont les liants sont d’origines naturelles comme la gomme arabique (aquarelle et gouache) ou l’huile de lin (peinture à l’huile). en effet, les poils naturels vont boire les liants, et permettre du coup d’avoir une bonne réserve de peinture. On réservera les poils les plus absorbants que sont les petits gris à l’aquarelle, ce qui permettra de travailler de grandes zones rapidement sans retremper le pinceau dans la peinture, ce qui risquerait de causer une démarcation visible.

L’entretien d’un pinceau:

La première règle à retenir pour garder son pinceau en bon état est basique: on ne l’oublie pas dans le pot à eau. Il s’agit du meilleur moyen de déformer la touffe! Le pinceau se nettoie au savon de Marseille, ou au savon d’Alep, qui ne vont pas dessécher les poils. En séchant et en durcissant, le savon peut aider à redresser une touffe déformée, mais ça ne sera pas toujours efficace. Le savonnage du pinceau se fait délicatement, et le rinçage à l’eau froide, pour ne pas ramollir et dissoudre la colle présente dans la virole.

Le séchage se fait idéalement la tête en bas (il existe des pots de séchage agrémentés de ressorts qui permettent de caler les pinceaux dans le bon sens), éventuellement à plat. Le séchage ne se fait jamais les poils vers le haut, au risque de voir la gravité aider les pigments restants à migrer à la base de la touffe, voire dans la virole, ce qui à terme écarte les poils et fait perdre au pinceau sa pointe. De temps en temps, on peut utiliser un après-shampoing doux et hydratant pour redonner souplesse aux pinceaux en poils naturels. Cette astuce est en revanche inutile sur les pinceaux en poils synthétiques.

Vous savez à présent l’essentiel! Mais si vous avez des questions supplémentaires, surtout, n’hésitez pas!

anatomie d'un pinceau

Sources:

https://www.youtube.com/watch?v=bBTlpoWizeg&feature=em-subs_digest nettoyer les pinceaux

http://www.nabismag.fr/secret-de-fabrication-des-pinceaux-petit-gris-ou-ecureuil/

http://ysbaelle.over-blog.com/2017/08/fabrication-pinceaux-kolinsky.html

https://www.youtube.com/watch?v=x5QkQAxTecE 1:17 à 2:34 fabrication en usine

https://www.youtube.com/watch?v=doShS6uNP0g reportage sur une entreprise française de fabrication de pinceaux

http://ysbaelle.over-blog.com/2017/08/nettoyage-pinceaux.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vison_de_Sib%C3%A9rie

Les Indispensables de la Fabrique

Parmi les premiers articles qu’il me semble intéressant d’écrire, c’est, concrètement, qu’est ce que j’utilise couramment dans mes bricolages maison ou qui est souvent utile?

Voici donc mes outils indispensables:

  • Le classique duo crayon/gomme car tout projet commence par des notes, des croquis (même cet article!), des dessins préparatoires, des plans, des idées jetées en vrac sur le papier…
  • Un cutter et/ou une paire de ciseaux. S’utilise presque systématiquement.
  • Une règle (30cm c’est déjà bien) et une équerre. Idem, souvent indispensable!
  • un stock de pinceaux variés. au minimum un pinceau basique du type brosse, de mauvaise qualité qui sera dévolu à la colle, et un minimum de variété à qualité adaptée à vos techniques préférées; rond: petit, moyen, gros, et brosse, petite, moyenne, grosse voire énorme pour les préparations de surface.
  • une surface propre et lisse (il suffira de passer un coup d’éponge pour retirer le plus gros), qui ne craint pas d’être salie. J’ai choisi pour ma part de protéger ma table à manger, n’ayant pas de réel espace atelier, avec une grande bâche. Vous pouvez utiliser de la toile cirée achetée au mètre en magasin de tissus (il en existe même des transparentes), ou, si vous êtes autant adeptes de récupération que moi… L’emballage de votre matelas. Une plaque de découpe peut également être utile si vous craignez pour la table.
outils indispensables

Les « consommables » indispensables:

  • Des supports variés, mais bien sûr ceci dépend de vos projets. Papier, carton de récup’ sont la base.
  • De la peinture. A choisir selon le support et l’usage prévu pour la création, bien que le plus souvent, l’acrylique sera le meilleur choix. Prenez au minimum les trois couleurs primaires (Bleu cyan, Rouge magenta et Jaune primaire) ainsi que du Noir (de préférence d’Ivoire) et du Blanc.
  • La colle blanche. Aussi appelée colle vinylique, colle polyvinylique, vernis colle, ou en anglais, modpodge ou PVA (tout n’est pas strictement identique, mais vous pouvez en tirer globalement les mêmes usages).  Sérieusement, ça sert à tout, je vous le prouverais. Et ça coûte en moyenne 3€ à 10€ le litre, pourquoi s’en priver?
  • De la… Maïzena! Là de suite, j’ai au moins trois usages à vous proposer. Il s’agit par exemple de la solution la plus économique pour épaissir une peinture trop liquide (et sans l’éclaircir). Ça marche sur votre béchamel, pourquoi pas la peinture? Attention, bien de la fécule de maïs, les autres farines n’ont pas le même pouvoir élastifiant. Vous pouvez bien entendu écouler votre stock périmé, puisqu’il ne s’agit plus de le manger. Quand aux deux autres usages, ils méritent bien un article complet chacun, un peu de patience.
  • Du scotch du peintre, aussi appelé ruban de masquage. Oui, celui qui vous sert à protéger vos plinthes quand vous refaites la peinture du mur. Il permet d’avoir un bord net à plein de créations, et est repositionnable sans abîmer le papier.
  • Du vernis. La par contre, c’est en fonction de trop de choses pour en avoir un qui puisse servir à tout… Ça dépendra du support, de la technique utilisée, mais aussi de l’usage que vous compter en faire…
consommables indispensables

Bonne création à vous!